Au fur et à mesure qu’on approche la date du 1er tour de la présidentielle, certains visages commencent par se détacher du lot. Ils occupent le terrain politique et sauf cataclysme, le prochain président se retrouvera parmi eux.
A exactement 20 jours du 1er tour de la présidentielle, le jeu politique pour le fauteuil présidentiel reste ouvert. Les pronostics sont serrés compte tenu des moyens qui sont déployés par les prétendants. Après la bataille des ‘’ayants droit’’, pour tenter vaille que vaille de disqualifier les opérateurs économiques, la bataille du candidat importé a été menée sans grand écho, si ce n’est l’ancien président Nicéphore Soglo qui en faisait son chou gras.
Aujourd’hui, plus aucun candidat à cette élection-là, n’est dispensé de projet de société. Il y en a de toute sorte et de diverses ambitions. Mieux la présence de presque tous les candidats sur les réseaux sociaux est à noter. La communication est devenue un facteur bien présent dans la sensibilisation et la propagande, même si l’organe régulateur s’est vu ses pouvoirs s’amenuisés. La preuve que cette élection qui consacrera l’émergence d’une nouvelle classe politique tient toutes ses promesses. Dans le grand lot des candidats après les désistements, on note aujourd’hui une nette classification parmi ces derniers.
Les têtes de pont
Les opérateurs économiques figurent bel et bien dans ce lot. Ils sont même les meneurs. Si Sébastien Ajavon a procédé par le ralliement des grands électeurs, Patrice Talon, ratisse partout et même dans des endroits déclarés hostiles. Lionel Zinsou, profite d’une machine électorale, qui n’en est plus une, pour sillonner et haranguer les sceptiques. Sous le vocable de la Nouvelle Conscience, Pascal Irenée Koupaki, compte transcender les béninois pour les faire renaître et Abdoulaye Bio chané, reste très collé à ses statistiques et sa grosse promesse de rembourser les spoliés de ICC services. A ce quinté de tête, se retrouvent des candidats qui peuvent bouleverser la hiérarchie. Christian Lagnidé, Issa Salifou ou encore Kogui N’Douro. Juste à cause de l’aura que ces candidats ont, ils peuvent inverser les tendances pour devenir des faiseurs de roi.
Les ‘’intermédiaires’’
Dans ce lot, se retrouvent ceux qui feront les ralliements plutôt que prévus. Aussitôt le 1er tour fini, ils rédigeront vite les déclarations de soutien. Même s’ils ne sont pas courtisés. Ils iront du côté de la masse pour grossir les rangs. Robert Gbian, Marcel de Souza et autres Célestine Zanou ne doivent pas se faire d’illusion. Leur mérite est d’avoir tenté briguer la magistrature. Dans une commne mesure, le jeune Atao Mohamed Hinnouho, pourrait être celui qui crée la surprise pour se positionner ici, sinon, il n’aurait pas sa place dans cette élection. Marie-Elise Gbèdo se retrouverait bien malheureusement dans ce lot. Sa bravoure et son leadership restent une fois encore noyés dans cette hypocrisie misogyne. Cette fois-ci ne serait encore la bonne.
Les inconnus
Ils ne seront ni courtisés, ni espérés dans un camp ou un autre et leur discours sonnera sans échos. Comme à chaque élection présidentielle, on en trouvera certainement qui meubleront les cartes de visite. Ils se connaissent. Inutile de faire une publicité autour de leur personne. Ils sont les inconnus de cette élection et ne verront sans doute pas la couleur de leur caution.
Plus qu’une question de jours, le verdict des urnes sanctionnera les résultats de cette élection attendue pour délivrer les 4 millions d’électeurs et remettra le pays au travail.
Ghyslain-Euloge NANGA
