Né en 1946, Félix Iroko était un historien béninois originaire de Kétou. Auteur de plusieurs ouvrages sur les civilisations de l’Afrique de l’Ouest et sur l’esclavage, le grand baobab décédé le vendredi 13 novembre dernier a reçu les derniers hommages de ses pairs.
Une cérémonie solennelle. Un instant mélancolique ponctué de reconnaissances. Les étudiants, universitaires et personnalités politiques ont rendu un vibrant hommage au professeur Abiola Félix Iroko. Une icône dans le monde de l’histoire. Entre Discours d’adieu et témoignages poignants, l’homme a été grandement célébré par ses paires. Il s’agit essentiellement des membres de l’académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb), collègues de l’Uac et d’ailleurs, étudiants et anciens étudiants du défunt, membres du gouvernement, anciens ministres, membres et amis de la famille du disparu, personnalités à divers niveaux qui ont répondu présents à cet événement. Pendant trois heures d’horloge, des témoignages ont été faits pour reconnaître le parcours séduisant du désormais feu Iroko. Pour Mahouton Norbert Hounkonnou, président de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin, le professeur Abiola Félix Iroko a été un membre fondateur de l’Ansalb et premier secrétaire perpétuel adjoint du tout premier bureau exécutif de l’Ansalb. Il est l’une des fiertés de l’Afrique dans le domaine de l’histoire et de la civilisation. Tristes de ce départ inattendu, les autres personnalités qui se sont succédées au pupitre n’ont pas manqué de reconnaître la qualité et le talent du disparu. Il a passé toute sa vie au service de l’histoire et de la civilisation africaine. Son départ laisse un trou béant dans le domaine de l’histoire du Bénin et de l’Afrique. Mais, il reste vivant grâce aux différents ouvrages qu’il a écrits de son vivant. Il part, mais reste indélébile dans la mémoire des Béninois et du monde universitaire africain. Il gît désormais au cimetière de Ouidah.
Raoul Donvide
