L’opération de distribution des cartes d’électeurs qui a démarré depuis vendredi 12 février dernier dans le département du Littoral, devient un casse-tête qui s’observe. Un tour dans certains centres de distribution montre les graves insuffisances de cette opération.
Lenteur dans l’opération de recherche de l’identité, inexistence de certaines cartes, mauvaises données dans les registres d’émargements. Ce sont les constats faits dans certains centres de distribution de carte depuis vendredi dernier où l’opération a commencé dans le département du Littoral. Pour la plupart de ceux qui se sont déplacés, même s’il n’y a pas d’affluence ou de longues files qui s’observent, pour retrouver sa carte d’électeur, il faudra s’armer de patience.
Certains ne retrouvent toujours pas leurs noms sur les listes pourtant, ils ont reçu leur carte d’électeur des législatives de 2015, d’autres ne retrouvent pas leurs noms dans le registre d’émergement une fois la carte d’électeur retirée. Ces insuffisances sont certainement dues à la précipitation subite d’établir les cartes restantes et de les distribuer automatiquement. Or cette opération d’établissement des cartes d’électeur devrait se faire suivant le chronogramme établit par les membres du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste électorale permanente informatisée, le Cos-Lépi.
Outre ces quelques ratées, dans certains centres, un constat a été fait au centre de distribution de l’EPP Tonato au quartier Ste Rita à Cotonou où certaines personnes viennent chercher les cartes d’électeurs pour leur parent et autres connaissances avec certainement la complicité du président du centre de distribution. C’est un fait grave qui se produit et qui vient en contradiction aux dispositions réglementaires en la matière. On perle dans ce cas de la détention de plusieurs cartes d’électeurs par certains individus. Mieux ces individus émargent à la place des parents ou proches de leur famille. Il y en a qui une fois la carte en main, ne prennent plus le soin d’émarger dans le registre. Toutes ces insuffisances doivent être corrigées au plus tôt. Même si l’opération reste effective et se poursuit jusqu’à la fin de cette semaine dans l’aile opérationnelle Atlantique-Littoral, ces insuffisances, sont à dénoncées. La vigilance devrait être de rigueur pour que le scrutin prévu le 28 février et qui a été reporté au 6 mars ne soit entaché d’irrégularités.
Olphyz Koundé



