A quelques jours de la fin de ses deux mandats consécutifs à la tête du Bénin, Boni Yayi n’a trouvé mieux que de s’investir corps et âme dans cette bataille politique comme si son avenir en dépendait. On en sait davantage. Et c’est l’autre nœud dans la gorge de Lionel Zinsou.
A deux mois de la présidentielle, comme une trainée de poudre, une information selon laquelle Boni Yayi serait en train de négocier un poste à l’international plus précisément aux Nations Unies et dans le domaine de l’environnement s’est faite plus précise que jamais. Son implication dans l’organisation de la Conférence de Paris sur le climat, la COP 21 aux côtés de François Hollande donnait davantage de cachet à cette information. Boni Yayi a effectué plus de trois allers retours sur Paris, s’impliquant intimement dans la Conférence de Paris. Aujourd’hui ce rêve s’est éloigné et on comprend mieux son implication personnelle faite de diatribes dans la campagne électorale. Boni Yayi n’a plus de sort à l’international. L’actuelle présidente de la COP 21, la ministre Ségolène Royal ne veut plus s’attacher les services de Boni Yayi. Elle rechigne sur les services que peuvent lui apporter un Thomas Boni Yayi qui a du mal à gérer ses problèmes internes.
Ce refus de la ministre Ségolène Royal de laisser Boni Yayi assurer le Secrétariat Général de la Convention cadre des Nations Unies les changements climatiques pour permettre à Boni Yayi de se rendre utile après ses dix ans passés à la tête du Bénin, change énormément les donnes.
L’avenir de Lionel…
Depuis 2006 où il a atterri à la tête de notre Etat, Boni Yayi n’a cessé de montrer son côté vindicatif et rancunier. Ce n’est pas à la fin de ses deux quinquennats qu’il va changer. Déjà en s’impliquant aussi personnellement et assez maladroitement dans la campagne de Lionel Zinsou, il ne lui attire que des inimitiés. C’est à quelques 50 jours de la fin de son dernier mandat qu’il trouve à ouvrir des chantiers tous azimuts à grand renfort médiatique avec à la clé des insultes proférées contre des candidats qui n’auraient pas le niveau. Boni Yayi a cristallisé l’ensemble de la classe politique, donnant un dégoût quant à l’avenir du Bénin avec son désormais poulain Lionel Zinsou. Avec cette nouvelle donne, il va se venger certainement et dans sa colère, il pourrait faire une dernière volte-face et chercher un autre candidat, tant la pilule Zinsou n’arrive pas à passer parce que ce poste, il a dû le négocier quand Laurent Fabius était encore président de la COP 21 et mentor de Lionel Zinsou. Cette présidentielle n’a pas encore livré toutes ses recette.
L’avenir de Boni Yayi
L’avenir de Boni Yayi s’écrira sans doute en pointillé après 2016. Dans une de ses déclarations, il se voyait pasteur pour évangéliser les peuples à se convertir. En acceptant de positionner Lionel Zinsou comme Premier Ministre d’abord puis candidat à l’élection présidentielle, Boni Yayi s’apprêtait à narguer les politiciens qui lui ont rendu la vie dure durant ses mandats. Lors de sa dernière visite en France où il a eu un entretien avec François Hollande en compagnie de Laurent Fabius, il a rassuré ses interlocuteurs que tout se passe bien et que toutes les dispositions sont prises pour l’élection de Lionel Zinsou. Ce fut la période où le K.O. sonnait comme un refrain. Aujourd’hui son avenir devient incertain avec Lionel Zinsou parce que les français ont obtenu la nomination, puis la candidature et attendent l’élection de Lionel Zinsou. Pendant ce temps, Boni Yayi n’a encore rien eu et ne sait à quel saint va-t-il se vouer si le pouvoir changeait effectivement de main. En bon stratège politique Boni Yayi sait déjà comment il va rebondir sur ses deux pieds. Ségolène Royal ne l’ayant pas son nom dans son calepin devra se passer de ses services. Et la campagne électorale n’a pas encore livré ses derniers secrets.



