La campagne, dans le cadre de l’élection présidentielle, bat son plein au Bénin. Intenses moments d’activités de propagande, tous les moyens sont utilises pour la communication électorale. Il en résulte des nuisances de toutes sortes qui perturbent quelque peu le quotidien des citoyens.
Depuis le lancement de la campagne électorale, les activités politiques s’accroissent avec pour sous-bassement une haute intensité de communication. C’est le moment de faire connaître tous les 33 candidats en lice pour la course à la Marina. On note la présence des panneaux publicitaires occupés par les candidats, mais vu la particularité de cette élection qui compte plus d’une trentaine de prétendants au fauteuil présidentiel, il est clair que ces espaces de communication soient insuffisants pour couvrir les besoins. Du coup, des panneaux de fortune sont fabriqués et posés aux grands carrefours des grandes villes, sans aucune norme et mesures techniques.
Les ronds points sont les cibles privilégiées pour la visibilité des compétiteurs. A ces endroits les panneaux se discutent l’espace, les uns cachant la vue aux autres, d’autres encore, moins solides tombant sur les autres pour les endommager. Une véritable guerre de conquête de l’espace communicationnel.
En dehors de ces endroits stratégiques, les mûrs des édifices publics sont mis à contribution. Ici, pas de privilégiés, les mûrs accueillent tous les candidats dont les affichettes sont disponibles. Cet affichage sauvage n’épargne pas les domiciles privés. Sans l’avis du propriétaire, on colle sur son portail des affiches, même parfois ceux de son adversaire politique. Les troncs d’arbre, les poteaux électriques, les signalisations verticales, les véhicules immobilisés, les enseignes publicitaires etc, tout sert de support aux affiches propagandistes. Le décor des villes change et tout prend les couleurs électorales.
La campagne électorale, c’est aussi les caravanes à travers les villes et campagnes. La musique est diffusée à profusion vantant les mérités de tel ou tel candidat. Le niveau sonore ne tient compte de la tranquillité des citoyens et parfois la qualité du son est défectueuse. Ces nuisances sonores quotidiennes perturbent, dérangeant, mais les populations sont obligées de faire avec. La tolérance est la règle et le temps d’exposition pas un souci. Les caravanes sillonnent toutes les contrées pour donner la visibilité aux candidats. Des affichettes sont jetées dans tous les sens, inondent les artères et polluent l’environnement. Vivement qu’à la fin de la campagne, tout soit mis au propre pour la beauté des villes.
René DATON
