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Société

Pollution sonore: Deux tenanciers de bar en prison

Le Procureur de la République près le tribunal de première instance de 2ème classe d'Abomey-Calavi a placé sous mandat de dépôt ce mardi 29 décembre 2020, deux jeunes promoteurs de débit de boissons pour nuisance sonore. Un signal lancé pour le respect strict du niveau de décibels autorisés au Bénin surtout en cette période de fêtes de fin d'année.

Selon, la radio communautaire tado FM, les deux jeunes arrêtés sont promoteurs d’un débit de boissons sis au quartier Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi. Ils sont placés sous mandat de dépôt ce 29 décembre 2020 pour pollution sonore et servent de cobaye pour les autres qui enfreindront la réglementation en République du Bénin, surtout en cette période de fête de fin d’année où l’animation à haut décibel devient l’habitude des Dj des bars et autres maquis.

Selon le décret N°2001-294 du 08 Août 2001 portant règlementation du bruit en République du Bénin, une norme du niveau de son est exigée. Conformément à l’article 8 de ce décret, les niveaux de bruit à proximité des habitations situées en bordure d’une route ou d’une artère de circulation importante ne doivent pas dépasser 70 décibels entre 00 heures et 5 heures. Mieux, l’article 9 stipule que l’usage de tout appareil de communication par voie acoustique (sirène, haut parleur, avertisseur sonore) gênant pour le voisinage est interdit, sauf si leur emploi est exceptionnel et réservé au signalement d’accident ou d’incident grave.

La nuisance sonore est un délit puni par les dispositions de la loi n° 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin. Des peines d’emprisonnement et une amende allant de 50 000f à 500 000f CFA.

En novembre 2019, le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Sacca Lafia avait invité la population au respect strict des normes de production sonore en vigueur. Car, des plaintes incessantes ont été enregistrées pour fait de pollution sonore qui donne parfois lieu à des altercations entre les populations et les promoteurs d’activités de cultes religieux, buvettes, restaurants et autres. Malgré l’appel du ministre, certains jouent toujours à la sourde oreille.

Bertin DOKO