A l’instar des pays du monde entier, où la pandémie de la Covid-19 sévit, le Bénin, sensibilise sur le port de maque à sa manière. S’il y avait un prix à décerner pour un pays qui met à disposition de ses populations des masques, le Bénin, n’en serait pas loin d’être lauréat.
Vente à la sauvette ou vente à la criée. Cotonou est-elle devenue la capitale de la vente des masques contre la Covid-19… ! Pas un seul carrefour épargné dans la métropole béninoise. A tous les coins de rue, c’est une dame, un homme, un enfant ou encore une jeune fille qui vous hèle sans ménagement dans son jargon « masque 200f ». Le plus contrastant, la plupart de ceux qui vous proposent le masque à acheter, laissent les leurs accrochés à une oreille ou dans le pire des cas, ils n’en portent pas. Même sous le soleil caniculaire, ils s’y mettent joyeusement, le corps resselant de sueur et utilisent toutes les techniques de marketing afin d’écouler leurs masques. Preuve que la vente des masques confectionnés à la va-vite et sans aucune normalisation est devenue une activité bénéfique par ce temps de pandémie dans un pays où le système D est érigé en règle de survie. De Cadjèhoun à Minontchou, de PTT Pk3 à Agla et aux abords des lieux publics, le constat reste le même. Impossible de les rater. Au niveau des feux tricolores, ces nouveaux vendeurs rivalisent avec ceux qui habituellement vous assaillent avec divers articles. Ils profitent de la tendance actuelle qui impose le port de masque dans les lieux publics pour se faire quelques petits sous. Si cette nouvelle activité n’était pas rentable, les verrait-on arpenter les chaussées tous les jours ?
La ruée vers les masques
Avec la floraison des vendeurs, on est tenté de croire que dans la vente des masques contre la Covid-19, se trouve l’or. Le béninois est réputé copier sans gêne l’activité qui marche chez son voisin. Sans apporter du sien. Les exemples sont légions. De l’essence frelatée à la quincaillerie, des boutiques de vente de vêtements aux gargoteries. Aujourd’hui, les masques de fortune trainent dans toute la ville de sorte à croire que dans chaque famille de Cotonou, se retrouve un vendeur. L’absence d’une disposition préfectorale ou ministérielle n’étant pas synonyme de facto d’autorisation, nos braves hommes ou femmes qui pensent eux aussi tirer un peu de profit dans cette pandémie, qui aux dernières nouvelles présente d’autres mutations, se doivent de donner le bon exemple. Garder déjà la bonne distance de sorte à éviter les postillons, se munir de son masque qui non seulement protège la bouche, mais aussi le nez.
René Daton



