La Conférence des parties sur les changements climatiques qui s’est ouverte depuis le 30 novembre dernier à Dubaï dans les Emirats Arabes Unis, connait une fin très polémique. A quelques heures de la clôture de la Conférence, une grosse incertitude quant à l’avenir des accords plane sur Dubaï. A l’origine, une lettre du Secrétaire Général de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole.
La fin des énergies fossiles ne sera peut-être pas pour cette COP 28. Dans une lettre envoyée à ses 23 membres et associés, lettre qui a certainement fuitée, le Secrétaire Général de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole, le Koweitien Haitham al-Ghais, exhorte les délégations à la COP 28 à : “rejeter de manière proactive tout texte ou formule ciblant l’énergie, c’est-à-dire les combustibles fossiles plutôt que les émissions“. Quand on sait que l’objectif des Conférences des parties sur le changement climatique est de prendre des mesures par le biais de textes pour limiter le réchauffement climatique dû, en grande partie, à l’activité humaine et à l’émission de gaz à effet de serre et qu’un texte serait en préparation pour parachever la belle organisation de la COP 28, l’OPEP, par le biais de son Secrétaire Général, avertit : “Il semble que la pression indue et disproportionnée contre les combustibles fossiles pourrait atteindre un point critique avec des conséquences irréversibles, dans la mesure où le projet de décision contient encore des options sur l’élimination progressive des combustibles fossiles” , rapporte la lettre.
Cette sortie de l’Opep, n’est pas du goût des partisans des hydrocarbures, ces derniers souhaitent une transition énergétique, mieux, le Président de la Conférence le Sultan Al Jaber pourtant propriétaire de Adnoc, s’est emporté en tapant du poing sur la table en déclarant “L’échec n’est pas une option”. Et il poursuit :“Nous devons trouver un consensus et un terrain d’entente sur les énergies fossiles, y compris le charbon“.
A quelques heures de la fin de la COP 28, les accords de Paris risquent de ne pas se mettre en œuvre.
E. N