Accueil » 25 ans du Conseil des Béninois de France : Un quart de siècle d’impacts
Société

25 ans du Conseil des Béninois de France : Un quart de siècle d’impacts

La salle fleuve jaune du ministère des Affaires étrangères a accueilli la célébration du jubilé d’argent, étape de Cotonou, du Conseil des Béninois de France. En présence de la représentante du ministre des Affaires étrangères, du Directeur Général Adjoint de l’Agence française de développement, et du président du CBF, les réalisations du CBF appuyé par le FORIM ainsi que son parcours au Bénin ont été exposées.

La célébration des 25 ans de vie du Conseil des Béninois de France était l’occasion de faire le point sur les avancées, les réussites et les échecs du CBF depuis sa création par les pères fondateurs. Une première partie des célébrations a eu lieu en France, le 7 décembre dernier.

C’était d’une part, de présenter les réalisations et les avancées des différents projets co-financés par le CBF au cours des années écoulées. D’autre part, cette occasion a permis à la presse de mieux connaître le CBF, qui œuvre dans l’ombre depuis plus de deux décennies pour améliorer les conditions de vie des communautés au pays.

Il est revenu au président du CBF, Jean-Charles Ahomadégbé de présenter le parcours de l’Association, ainsi que les défis relevé tout au long de son existence. Dans la foulée, il a présenté les huit nouveaux projets qui sont financés par l’entremise de l’Agence Française de Développement ont été présentés et ces projets touchent les domaines tels que l’éducation, l’environnement, la gestion des déchets, la santé, l’eau et l’assainissement, ainsi que l’agriculture et le développement rural. Financés pour un montant total de 120.000 euros soit, un peu plus de 78.000.000 de francs CFA, lesdits projets convergent vers un seul objectif : améliorer les conditions de vie des bénéficiaires afin de contribuer à leur épanouissement.

Selon les propos du président du CBF, Jean-Charles Ahomadégbé, « Le Forum des Organisations internationales issues des immigrations (Forim) avec le soutien des autorités françaises, a permis d’accompagner environ 60 projets vers le Bénin dans le cadre du programme de co-développement PraOsim sous le financement de l’Agence française de développement (AFD), pour des montants totaux de plus de 2,6 millions d’euros, soit plus de 1,7 milliard de francs CFA).

Les autorités béninoises, par la voie de Myrna Amoussouga, Directrice Générale des Affaires Consulaires et des Béninois de l’Extérieur, représentant le ministre des affaires étrangères, n’ont pas manqué d’exprimer leur profonde gratitudes : « Au nom du ministre des Affaires Etrangères, je voudrais vous exprimer toute la gratitude du ministère, du gouvernement du Bénin, pour tout ce que votre association fait à l’endroit du Bénin, mais également à l’endroit de tous les pays en développement qui montrent des besoins réels dans certains secteurs clés que vous accompagne ».

Ces investissements colossaux pourraient laisser croire que tout a été aisé et simple à concrétiser. Cependant, selon les mots du président du CBF et d’autres membres influents de l’association, deux difficultés majeurs font obstacle au financement des projets pour le Bénin.

La première difficulté est la contribution des porteurs des projets. En effet, selon la charte du FORIM, les porteurs doivent contribuer à hauteur de 10% du budget total. Bien des fois, cela est bien au-delà des moyens des porteurs. Ceci est d’autant plus difficile que le Bénin ne dispose pas encore de structure officielle pour aider les porteurs à obtenir un soutien. Et pourtant, en l’absence de ces 10%, le projet concerné part déjà avec un handicap pour sa sélection.

La seconde difficulté est le soutien administratif local. Certaines autorités locales des zones bénéficiaires du projet ont grand mal à apporter tout simplement leur soutien moral pour le déroulement et la concrétisation des projets, et ce, malgré le soutien du CBF.

En outre le Conseil des Béninois de France a tenu à souligner qu’il demeure une organisation apolitique et n’intervient ni ne porte de regard sur la gouvernance au Bénin. Son objectif demeure le bien-être des béninois résidants en France, notamment en ce qui concerne les droits de séjours, l’hébergement et autres.

Nathan Assohounkpon redaction@filinfos.bj