La Commission électorale nationale autonome a tranché. Dans un communiqué rendu public par l’institution en charge des élections au Bénin, seuls deux duo sont qualifiés pour la prochaine présidentielle d’avril 2026. Le duo présenté par le parti Les Démocrates de Boni Yayi, est disqualifié.
La décision N°025 de la Commission électorale nationale autonome, Cena, signée de son Président Sacca Lafia, n’est que provisoire. Elle présente par ses motifs, les duos de candidats retenus pour l’élection présidentielle de 2026. Ainsi, le duo Romuald Wadagni – Mariam Chabi Talata sera face au duo Paul Hounkpè – Judicaël Hounwanou. Pas de traces donc des candidats du parti Les Démocrates, et des deux autres duos indépendants. Les Démocrates, ont selon l’article 3 de ladite décision, 48h pour compléter les parrainages initialement prévus dans le code électoral. Le nombre de parrainage pour un dossier étant de 28 minimum pour être considéré, Les Démocrates n’en ont présenté que 27 espérant que le parrainage querellé, celui du député Michel Sodjinou, qui a d’ailleurs fait l’objet de recours à la Cour Constitutionnelle, revienne finalement au parti. La Cour Constitutionnelle, celle dont les décisions sont sans recours, s’est déclarée incompétente pour trancher ce contentieux. Conséquence d’une absence du parti de l’ancien Président Boni Yayi de porter les couleurs du flambeau.
Les Démocrates, n’iront donc pas à la présidentielle de 2026. Ils l’ont tellement désiré et voulu depuis la création de ce parti qu’à la porte de ces élections, pour une affaire d’un seul parrainage en moins, ils sont recalés.
Les portes sont donc closes. Les Démocrates devront tirer leçon d’une semaine très agitée entre le Tribunal, la Cour d’Appel et la Cour Constitutionnelle à la recherche du seul parrainage du député Michel Sodjinou qui n’a pas voulu parrainer le duo choisi par son parti. Avec les dissensions qui éclatent au jour le jour sur le management du parti Les Démocrates, puisque le mis en cause Michel Sodjinou avait dénoncé certaines dérives, cette crise interne pourrait apparaître comme le cri du cygne.
René Daton



