La dernière ligne droite de l’élection présidentielle est abordée. Les différents Etats-Majors fourbissent leurs armes pour donner du contenu à cette campagne électorale qui commence la semaine prochaine. Il ne reste plus qu’à convaincre les électeurs ‘’intellectuels’’ par les idées développées dans les différents projets de société. Et chaque candidat autant qu’ils sont à l’exception d’Eric Houndété qui a fini par jeter l’éponge, vante les mérites de ce document qui en réalité ne servent que les indécis. Il aura été revendiqué à cor et à cri par certains qui pensent vraiment qu’il est déterminant. On y jette de la poudre aux yeux aux naïfs pour se donner une conscience.
En parcourant furtivement les idées qui sont jetées et qui servent de document de persuasion, on se rend compte que les candidats rivalisent d’intention, de nouveauté ou de créativité sans tenir compte des réalités pourtant évidentes de notre pays. La citadelle Porto-Novo, comme pour enchanter cet électorat, a eu sa part belle. De la réhabilitation totale de la ville à la construction d’un nouveau pont sur la lagune, est devenu un facteur commun des projets de société pour ceux qui en ont. Tous veulent faire de Porto-Novo, la meilleure capitale du monde. Rien qu’à voir l’état de décrépitude très avancé de la gouvernance, il devient inutile de savoir si cela figurerait dans les projets de société. La Bonne Gouvernance prend aussi une bonne partie comme la bombe à retardement qu’est la question de l’emploi des jeunes. L’économie, les infrastructures et même les loisirs… comme quoi, le béninois d’à partir de 2016 peut travailler et penser à son loisir.
Ceux qui ont toujours clamé voir le projet de société de l’un ou l’autre candidat avant de se décider en ont eu pour leur compte. Des idées des plus mirobolantes aux propositions les plus idoines sont jetées çà et là et sont partagées sur les réseaux sociaux et autres supports de communication, comme pour montrer l’ingéniosité et la capacité de pouvoir être celui qui pense le plus du bien de la Nation et son développement. Un projet de société est-il vraiment l’élément qui déclenche en l’électeur béninois une envie de faire ? Ou l’envie de voter pour… ?