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Société

Aérodrome de Natitingou: Un atout touristique mal exploité


Situé à 12 kilomètres de la ville de Natitingou, plus précisément dans l’arrondissement de Péporiyakou, l’aérodrome de Natitingou est un atout majeur pour l’heure mal exploité dans la redynamisation du secteur touristique dans le département de l’Atacora, l’une des grandes destinations touristiques du Bénin prisée aussi bien par les touristes nationaux qu’internationaux.

Un hall d’accueil de la préfecture inexploité et envahit par de hautes herbes, un bâtiment R+1 abritant les bureaux de la huitaine d’agents en service sur le site, des lampadaires solaires tout au long de la route en terre rouge donnant accès à la piste d’atterrissage de 1200m/45 encore archaïque, la plate-forme de l’aérodrome de Natitingou est géré par les agents de l’agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) à travers sa délégation des activités aéronautique national du Bénin et l’agence météo Bénin.
D’une superficie non encore définie, cet aérodrome, est encore loin du compte.
Selon le représentant du délégué du directeur général de l’ASECNA sur la plateforme Anicet Adandonoude, l’aérodrome de Natitingou ne reçoit que le trafic local vu sa capacité. Un trafic qui, a-t-il, précisé, n’est pas considérable. « Il peut être estimé à 25 cette période et seule les aéronefs peuvent y atterrir» a illustré Mr Anicet. Bien meilleur que celui de Djougou où l’on a que, une piste d’atterrissage mal entretenue, la plate-forme de l’aérodrome de Natitingou dispose, selon les responsables du site, d’une piste d’atterrissage dans le Parc Pendjari. Une disposition qui montre que l’on est conscient du grand rôle que peut jouer cet outil dans la volonté de booster le secteur, mais malheureusement pour l’instant les actions ne sont pas à la hauteur des ambitions.
Cet aérodrome, soutient le responsable du site, sera d’une importance capitale dans la redynamisation du tourisme s’il est modernisé, afin qu’il, a-t-il poursuivi, réponde aux normes internationales. Pour en arriver là, à l’en croire, la politique de l’Etat importe beaucoup et celle des autorités locales n’est du reste. Cette modernisation, a-t-il martelé, permettra de rendre plus performant le trafic locale assuré pour l’instant par la compagnie Aire Taxi Bénin, de motiver plus les touristes internationaux à choisir la destination Atacora parce que pouvant faire le trajet en quelques heures au lieu de toute une journée comme c’est actuellement le cas.
Avec son Parc national de la Pendjari, ses chutes d’eaux de Kpota et Tanongou sans oublier ses belles tatas et bien d’autres, l’Atacora est l’une des meilleures destinations touristiques du Bénin. Situé à plus de 700 kilomètres de la capitale économique du pays qu’est Cotonou, rallié ce département du Bénin se révèle comme un parcours de combat. Cela devient encore plus drastique avec l’impraticabilité de la voie inter-état Cotonou-Natitingou. Des facteurs qui freinent le développement du tourisme dans le Nord-Bénin en général et dans l’Atacora-Donga en particulier.
Il urge donc pour le gouvernement actuel qui veut d’ailleurs faire du Bénin le carrefour du tourisme dans la sous-région de revoir sa politique de valorisation de cette plateforme.

 

Moudachirou Boukari